Le dernier conseil européen sur l’immigration est un sujet de honte pour les citoyens et les Européens. Il n’a pu se mettre d’accord sur une politique d’accueil et de répartition des migrants arrivant par la Grèce et surtout par l’Italie. 120000 depuis le début de 2015.
La proposition était de mettre en place des centres d’accueil et de tri pour identifier les arrivants, juger de leur motivation à immigrer en Europe et, le cas échéant, leur accorder le droit d’asile ou bien de les expulser.
Cette politique qui aurait été commune et qui aurait été financée par l’Union, était demandée par le Président de la Commission, Jean Claude Juncker et par Matteo Renzi, le président du conseil italien.
Elle a été rejeté par plusieurs autres pays, à commencer par les pays de l’Est. La Hongrie a suspendu sa participation au règlement Dublin et construit un mur de 175 km sur la frontière serbe. Une mauvaise réponse, donnée par une Europe tournée vers ses problèmes intérieurs, terrorisée par les populismes, les nationalismes, les racismes, les extrémismes qui se développent partout. Celle de Viktor Orbán, le sulfureux chef hongrois qui préfère les Vopos. Une Europe qui, au lieu d’offrir une politique d’ensemble, solidaire, partageant le fardeau, ne se montre aucunement à la hauteur. Ne prendre aucun engagement et espérer faire fonctionner une politique d’asile sur la base de « volontariats » aléatoires et révocables n’est pas sérieux.
Il est vrai qu’aucun des pays arabes ou africains, pourtant concernés au premier chef, n’a fait le moindre geste.
Oui, j’ai honte à mon Europe et je tends la main à nos frères italiens qui doivent porter le fardeau seuls ou presque.