Je souhaite exprimer ma profonde amitié envers la Belgique et le peuple belge qui pleurent les victimes des terribles et lâches attentats d’hier.
Les terroristes de Daesh se sont attaqués, une fois de plus, à l’ensemble des valeurs démocratiques et humanistes que défend non seulement Bruxelles, mais l’Europe toute entière. Après l’aéroport, ils ont frappé en plein cœur le quartier européen, symbole de notre union. Quatre mois après les attentats de Paris, c’est donc pour Bruxelles que l’ensemble des voix européennes s’élèvent et affirment leur solidarité.
Comme l’a souligné le journal Libération dans un de ses articles, la Belgique est le 20ème pays touché par le terrorisme depuis le 13 novembre. Même si j’aimerais affirmer le contraire, il serait naïf de penser que ces attaques seront les dernières sur le continent européen, alors même que la coalition internationale poursuit son action contre l’État Islamique.
Bernard Cazeneuve, comme certains de ses homologues européens, l’a d’ores et déjà souligné, les mesures de sécurité seront renforcées, car nous devons nous évertuer à améliorer les dispositifs permettant d’anticiper et de prévenir les attaques, ce qui passe notamment par une meilleure coordination, non seulement des réseaux français, mais aussi européens.
De toute évidence, Daesh a développé un réseau organisé capable de prévoir de multiples attentats dans plusieurs capitales européennes. Il nous faut alors travailler ensemble pour proposer des réponses adaptées à cette nouvelle menace.
Agir au sein de l’Union européenne n’est pourtant pas suffisant. L’action militaire menée en Syrie doit continuer, pour aboutir, à terme, à une sortie de crise. Si les États-Unis et la Russie se sont massivement investis dans ce conflit, l’Europe reste peu présente, mis à part la France et la Grande Bretagne qui ont engagé d’importants moyens militaires.
Pour être réellement efficaces, tant sur le plan intérieur qu’international, et affaiblir une menace qui persistera sur plusieurs années, voire sur une génération, les nations européennes n’ont pourtant d’autre choix que d’unir leur force au sein d’une Union renforcée.