Je suis frappé par le développement que connaissent les questions liées à l’antisémitisme, surtout dans les milieux de la gauche et de l’ultragauche européenne.
Le dernier exemple en date est la création d’un nouveau parti en Allemagne « aufstehen » (debout) par la passionaria néo-communiste, Mme Sahra Wagenknecht. Ce mouvement se veut plus à gauche que Die Linke (vous savez c’est la course permanente à l’échalote : je suis plus à gauche que toi). Mais cela sert aussi à faire passer quelques propositions nauséabondes. Ainsi l’opposition à l’Europe, le populisme contre les élites, une adhésion aux thèses contre les migrations, ...
On retrouve le même cheminement dans La France Insoumise par ailleurs pataugeant dans des histoires d’abus de biens sociaux. Une ambiguïté certaine vis à vis des positions antisémites du Parti des indigènes de la République dont la porte-parole, Houria Bouteldja parlait des juifs comme tirailleurs de la politique impérialiste et islamophobe de la France. Approbation molle de certains députés FI (Danièle Obono), condamnation tout aussi molle d’autres (Jean-Luc Mélenchon) : bref, « il y a un loup ».
Enfin, le sérieux et tranquille Labour britannique ne cesse de se diviser sur la question de l’antisémitisme avoué de son leader Jeremy Corbin. Alors même que l’électorat juif a toujours été pour l’essentiel de gauche, il est clair aujourd’hui que le Labour ne gagnera pas une élection générale avant longtemps.
C’est un problème majeur pour nos pays démocratiques et développés de voir renaître l’hydre de l’antisémitisme et le rejet de l’étranger.