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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Alors que l’année 2020 ne présageait rien de bon pour les relations turco-européennes, le Président Recep Tayyip Erdogan avait annoncé début janvier, devant les ambassadeurs des pays de l’Union, vouloir « ouvrir une nouvelle page » dans les relations entre Bruxelles et Ankara.

Le gouvernement turc avait également indiqué la reprise de discussions exploratoires avec la Grèce, dans le but de régler leur dispute au sujet de l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale. Ces discussions ont justement débuté hier, lundi 25 janvier, à Istanbul, où une délégation de diplomates grecs a été reçue par le ministère turc des affaires étrangères.

Cette prise de contact intervient dans le contexte d’une multiplication des accords stratégiques pour la Grèce, dont le budget 2021 prévoit une augmentation de 60% de ses dépenses en matière de défense. Après avoir conclu des promesses d’achats d’armement à la France - dix-huit Rafale - et aux États-Unis - 20 avions furtifs F-35 - en septembre 2020, un contrat d’environ 1,8 milliards de dollars a été signé le 5 janvier avec Israël. Celui-ci prévoit la création et l’exploitation d’une école de pilotage pour l’armée de l’air grecque dans le Péloponnèse et l’acquisition de dix avions d’entraînement M-346. Florence Parly, ministre des armées, était d’ailleurs à Athènes ce lundi pour signer le contrat d’achat français, évalué à 2,5 milliards d’euros.

Pour Erdogan, il faut mettre de côté les « préjugés et [les] appréhensions ». S’il souhaite « faire de 2021 une année de succès pour les relations entre l’UE et la Turquie », il faudra d’abord rassurer la Grèce sur la souveraineté de ses eaux territoriales. Ce qui, pour l’instant, semble compliqué, la Turquie n’ayant pas signé la Convention de Montego Bay (1) délimitant les zones maritimes, et refusant donc pour l’instant toute concession. Ankara et Athènes n’ont, de surcroît, pas encore réussi à se mettre d’accord sur les sujets à aborder durant les pourparlers de ces jours-ci. Alors que la Turquie veut absolument traiter d’une définition des zones exclusives économiques et de l’espace aérien commune aux deux pays, la Grèce souhaite limiter les pourparlers à la délimitation du plateau continental de ses îles en mer Égée.

La Grèce, faisant partie de l’Union Européenne, est un allié proche pour la France. Emmanuel Macron souhaite d’ailleurs mettre un terme aux ambitions hégémoniques d’Erdogan, qui, en plus de bafouer les eaux territoriales grecques, joue un double jeu dans le conflit libyen. Éternelle candidate à l’Union (depuis 1987), la Turquie se doit de respecter le droit international si elle souhaite renouer avec ses espoirs européens. Il serait donc dommage que les négociations tombent à l’eau…

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(1) La Convention des Nations unies sur le droit de la mer, dite Convention de Montego Bay, signée en 1982, délimite les différentes zones maritimes : eaux intérieures, mers territoriales, zones économiques exclusives, etc. Elle est ratifiée par une majorité des pays du monde, à l’exception notable de la Turquie, qui ne reconnaît donc pas le fondement légal de ces délimitations.