Belle ville, sur les bords du Clain, méconnue malgré sa célèbre bataille, Poitiers nous accueille dans son Parc des Expositions. C’est notre 77e congrès du PS.
Quelques difficultés de transport : il n’y a pas de navette et la CGT a pensé qu’une grève paralysant les deux lignes d’autobus qui y vont serait une bonne leçon aux sociaux traitres du PS. On a l’union de la gauche qu’on peut ! Finalement une des rares taxis de la ville passe devant la gare et, avec quelques camarades, nous l’affrétons. Une entrée de Congrès un peu lente (il n’y a que deux personnes pour vérifier tous les sacs et les 4000 personnes).
Je retrouve les copains de la FFE. Chaque motion est représentée selon ses résultats dans notre Fédération. Il y a aussi Boris Faure qui se présente au poste de Premier fédéral pour la motion A, que je soutiens, et Mathieu Pouydesseau qui fait de même pour la motion B.
Le climat est très unitaire entre les trois motions, même s’il y a des sujets de débat, surtout sur le plan économique. Je rends hommage au discours sobre et mesuré de Christian Paul.
En fin de matinée, le Premier ministre, Manuel Valls, monte à la tribune et prononce un grand discours sur la France, nos valeurs, la politique qu’il mène, son soutien sans faille au Président de la République. Il sera applaudi à de nombreuses reprises
Un parti rassemblé et soutenant son gouvernement, proposant plusieurs mesures à mettre en œuvre de suite comme le prélèvement de l’IRPP à la source, un meilleur contrôle du CICE et du pacte de responsabilité. Voilà qui tranche avec le congrès des Républicains (ex UMP) où les attaques de Nicolas Sarkozy sur ces propres compagnons ont laissé une impression déplaisante et d’échec.
Les médias sont évidemment un peu frustrés, car les bonnes nouvelles ne font pas leur affaire. C’est donc le Journal du Dimanche (très à droite) qui s’en charge avec une tribune d’Arnaud Montebourg vilipendant la politique économique du Gouvernement (auquel il a participé), sans guère de propositions (rassembler les pays de l’Union pour une nouvelle politique fiscale, en voilà une découverte !) et montrant son mépris pour la démocratie interne du parti, des débats et des votes des militants. C’est dommage, on l’a connu mieux inspiré. Cela n’empêchera pas le Congrès de voter très majoritairement l’adresse aux Français proposée par Jean-Christophe Cambadélis.
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